GÉOGRAPHIE DES MARAIS SALANTS
Autrefois, l’île de Ré était constituée de 4 îlots. Au fil du temps, ils se sont rapprochés formant une baie. La mer a déposé au cœur de cet archipel des sédiments argileux, créant de nouveaux espaces qui, endigués et modelés par l’Homme, deviendront les marais salants. C’est au XIXème siècle que l’Île de Ré connaît ses contours actuels. Les marais salants se trouvent dans la partie la plus lointaine et la plus sauvage de l’île, entre Loix, Ars, Saint-Clément et le Phare des Baleines.
Au large de la Rochelle, l’île de Ré, offre une douceur de vivre et des charmes très appréciés des insulaires et des nombreux visiteurs. C’est aussi un territoire fécond pour des produits de qualité comme le Pineau et les vins de pays, les huîtres, la pomme de terre primeur et, bien sûr, le sel marin. Située au carrefour de routes maritimes et bénéficiant d’un soleil généreux et de brises marines estivales propices à la saliculture, l’île est, depuis le Moyen-Age et durant des décennies, un des principaux sites de production de l’Ouest de la France. L‘île est surnommée « Ré-la-blanche » tant le sel marin y prend une place importante. Cet « Or Blanc » est vendu dans tout le Royaume et le Nord de l’Europe et assure la prospérité économique de l’Île et de la Région.
LE MARAIS UN ÉCOSYSTÈME RICHE ET FRAGILE
Le climat tempéré, l’influence océanique et la nature humide des marais permettent le développement d’une végétation très particulière qui abrite une faune riche et sauvage avec de nombreuses espèces rares ou menacées. Au fil des saisons, par sa situation géographique sur une voie de migration, les marais salants Rétais offrent un cadre idéal à de nombreux oiseaux. Ainsi, au fil des saisons et parmi les 300 espèces d’oiseaux observées, hérons, échasses blanches, avocettes élégantes, aigrettes, sternes, bernaches cravants, tadorne de Belon et autres gorges bleues se nourrissent, nichent et se reproduisent dans les marais.
L’intérêt de ces marais a été reconnu par la communauté et des mesures de protection ont été prises notamment sur le secteur du Fier d’Ars (les Portes en Ré) :
- Classée Zone de Protection Spéciale au Patrimoine National Natura 2000, en 1986
- Proposée comme Site d’Importance Communautaire en 2002.
- Inscrite à la Convention RAMSAR (traité intergouvernemental sur les zones humides d’importance internationale) en 2003, classée Zone Naturelle d’intérêt Écologique, Faunistique et Floristique
Par ailleurs, un Contrat de Restauration et d’Entretien des Zones Humides a été mis en place et les sauniers s’engagent à nettoyer le marais au printemps, créer des îlots de nidification et entretenir les tamaris. Ainsi, par son travail, le saunier participe à la valorisation des paysages et au maintien de la biodiversité.